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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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dimanche 7 juin 2009




Sculpture italienne au temps du fascisme




A la différence de l’esthétique nazie, l’image féminine sera absente de la statuaire naturiste de ces stades. Le sport leur sera d’ailleurs interdit, en raison des dangers qu’il comporte (selon Mussolini), pour la maternité. Le fascisme italien qui ne parle que du lait féminin, voue un véritable culte à la procréation (chair à canon), ne représente ses femmes que vierges, vestales, maigres mater dolorosa : telles ces sculptures abritées dans les niches du Palis de la Civilisation italienne construit par La Padula pour la grande exposition commémorative, E.42, que Mussolini projetait pour le vingtième anniversaire de son régime. Si le fondement idéologique du national-socialisme est bien l’inhibition sexuelle de la petite bourgeoisie, comme le veut Reich, si la paranoïa se constitue d’un refoulement de l’homosexualité (comme l’explique Freud), force nous est d’admettre que sur les stades la nature homosexuelle et misogyne du fascisme (montrée par Visconti dans Les Damnés) s’affiche sans équivoque. Excluant (olympiquement) les femmes de sa batterie de symboles, le stade mussolinien cloître les hommes dans l’encerclement d’une socialité confinée, sans issue : les statues ne peuvent que se regarder.

Yves-Alain Bois


























































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