.
.
.
.
"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
.
.

mercredi 7 octobre 2009

The Big Penis Book




The Big Penis Book est bien plus qu’une anthologie des plus beaux pénis jamais photographiés. C’est une étonnante réflexion sur ce symbole qu’est le phallus. Dans une introduction magistrale, Dian Hanson (ici, en vidéo) rappelle qu’avant l’apparition du monothéisme, nous vivions dans des maisons aux portes ornées d'érections. Des phallus étaient mis à l’entrée des villages et des champs pour protéger les récoltes et les humains. Les Grecs puis les Romains vénéraient l'organe mâle comme un Dieu. Il s’appelait Priape et ses statuettes arrogantes, constamment érigées, étaient placées dans tous les foyers, veillant à ce que les hommes de la maison gardent le pénis aussi dur que celui de leur protecteur…

Priape servait aussi à faire fuir les voleurs. Ses représentations (l’équivalent de nos panneaux «Attention au chien»), menaçaient cambrioleurs et chapardeurs de pommes suivant une gradation de peines ainsi énoncées par les textes : «A la première offense, voleur, je t’encule. A la seconde, tu l’auras dans la bouche. Mais si tu commets un troisième vol, ton cul goûtera d’abord à ma vengeance, puis ta bouche encore.» Dian Hanson commente avec humour : «Des promesses, toujours des promesses…»

D’après les études d’Alfred Kinsey (recensant les données de 3500 Américains), il semblerait que les pénis en érection de plus de 20,5 cm constitue seulement 1,8% de la population.
En 1948, l’Institut Kinsey établit que la majorité des hommes, soit 65,7%, possédait un pénis mesurant entre 14 et 16,5 cm. 15% des hommes seulement mesuraient entre 17 et 18 cm. A l’époque, Alfred Kinsey se contentait de donner une feuille blanche aux sujets, pour qu’ils y posent leur sexe et en marquent la limite à l’aide d’un feutre. Ce trait de feutre se faisait loin des regards et c’est pourquoi les enquêteurs estiment que les chiffres ont été légèrement surévalués… En juin 2007, après une enquête portant sur 11 531 Britanniques, c’est pourtant aux mêmes conclusions que sont parvenus les professeurs Kevan Wylie et Ian Eardly. Selon leur expertise, la taille moyenne du pénis en érection des Occidentaux ferait entre 14 cm et 16 cm.

Quid des Africains et des Asiatiques ? Dian Hanson répond : «Jusqu’à ce que quelqu’un entreprenne une recherche à l’échelle planétaire, relevant les mensurations d’hommes de tous les continents, la longueur moyenne du pénis en érection continuera de nous échapper.» Ce qui intéresse Dian, en réalité, ce n’est pas le nombre exact de centimètres à partir duquel un pénis est estimé comme «plus grand que la norme». Ce qui l’intéresse, c’est à partir de quel moment un homme se laisse tirer en laisse par sa propre queue…
Son livre accumule des témoignages étonnants d’hommes dotés de gros pénis. Contre toute attente, certains de ces témoignages sont plutôt négatifs. Prenez John Holmes, un des acteurs de X les plus connus au monde. Né en 1944, mort du sida en 1988 à Los Angeles, il possédait «officiellement» un pénis de 33 cm (plus probablement de 28 cm). Il joua dans 2500 films et finit drogué, avec une mentalité de gigolo… Dian Hanson raconte qu’il exigea d’être payé pour une entrevue de 30 minutes. Son pénis l’avait transformé en «prostituée».

«Même les hommes qui en possèdent un gros ne le trouvent pas assez gros et, paradoxalement, ceux qui en ont un très gros se sentent mal-aimés. Ils développent un énorme sentiment d’insécurité parce qu’ils sont harcelés de demandes purement sexuelles. Ils ont l’impression de n’être pas désirés pour eux-mêmes, mais pour leur pénis. John Holmes, par exemple, à qui j’ai beaucoup parlé, m’a vraiment fait pitié. Il est devenu un organe, une prostituée, parce qu’il en est venu à se déconsidérer totalement : “S’ils veulent mon pénis, ils n’ont qu’à payer !”. John Holmes gagnait des sommes considérables. Mais c’était un homme profondément malheureux.»
the big penis book - Dian Hanson.éditions Taschen

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire