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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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vendredi 23 octobre 2009



David Hockney (1937-)



"A partir du moment où vous trichez par égard pour la beauté, vous savez que vous êtes un artiste"



David Hockney est un peintre majeur du XXe siècle. Après des études au Royal College of Art de Londres, il débute sa carrière par des œuvres expressionnistes, influencées par Francis Bacon : il déclare son homosexualité dans plusieurs d’entre elles, dont We Two Boys Together Clinging (1961).

Hockney rencontre Andy Warhol en 1963 à New York et oriente alors sa peinture vers le Pop Art. Il utilise le graffiti, les dessins d’enfants, les papiers collés et les images publicitaires juxtaposés à ses peintures. La série des Swimming Pools, illustration de l’univers artificiel californien, représente une évolution dans son œuvre et fait sa notoriété : entre Pop Art et hyperréalisme, il figure un monde plat, figé, dans lequel la sensation de confort provoque paradoxalement un sentiment d’angoisse (A Bigger Splash, 1967).

L’artiste exécute également des portraits de proches, en essayant de saisir les relations complexes entre les personnages, ou avec lui-même : Mr and Mrs Clark and Percy (1971) est l’un des tableaux-phares de la Tate à Londres.Hockney ne se limite pas à la peinture : à partir de 1976, il réalise des photomontages constitués de multiples clichés au Polaroid, ensuite remontés pour former des mosaïques, en référence à la méthode cubiste de Picasso, artiste qu’Hockney vénère (Pearblossom Highway, 1986). 

En 1998, il parvient à l’aboutissement de cette méthode : le Grand Canyon, conçu à partir d’un photomontage de 1986, est constitué de 60 tableaux. Par ailleurs, ses gravures témoignent de son habileté technique et de sa connaissance des maîtres, à partir desquels il réalise des séries (Hogarth, Picasso...).Artiste aujourd’hui adulé, David Hockney vit et travaille en Californie depuis 1978. source : fluctuat.net















Two Men in a Bed 1937








In an Old Book 1937 (le sexe a malheureusement été flouté par un idiot)








Gregory with Gym Socks 1976








Peter 1969








Standing Gregory








Two boys in the pool Hollywood, 1965








Portrait of an Artist (Pool with two Figures), 1972








Peter getting out of Nick's pool, 1966









Sunbather, 1966









Shower Beverly Hills








Nick Wilder







1966













"A bigger splash", de Jack Hazan



C'était en 1974, bien avant la mode des biopics, ces biographies de célébrités qui prolifèrent aujourd'hui. Portrait du peintre britannique David Hockney, figure clé de la scène arty des années 70 et 80, A bigger splash, de Jack Hazan, innovait doublement : c'est le peintre peroxydé qui joue son propre rôle, comme tous les autres protagonistes - une audace sans précédent. 

Et au lieu de raconter tout l'itinéraire de l'artiste, le film se concentre sur un épisode emblématique de quelques années (un peu comme le récent Truman Capote de Bennett Miller) : une rupture bien réelle avec un jeune modèle-amant trop aimé, et la gestation douloureuse d'une toile, double portrait allégorique où figure le bel absent.Passé en trente ans d'une interdiction aux moins de 18 ans à un visa tous publics, A bigger splash fit sensation en son temps pour ses nus masculins (qui dialoguent avec ceux, sur fond de piscines californiennes, des fameuses toiles de Hockney) et une scène d'amour gay. 


Aujourd'hui, c'est la composition ultraténue du récit qui étonne, tout en ellipses feutrées, en sous-entendus mystérieux, en associations oniriques. La séparation du peintre et de sa muse produit une onde de choc à long terme dans la petite communauté, à la page ou à la ramasse (ou les deux), qui gravite autour de David Hockney, assistant vulnérable, galeriste fauché, copain styliste, amie designer. « Quand l'amour tourne mal, il n'y a pas que les amants qui souffrent », dit l'un d'entre eux. A Bigger Splash résonne à la fois des derniers soubresauts du swinging London et de liens défaits dont la contrepartie poétique se dépose sur les tableaux de Hockney.

source:Louis Guichard
Télérama n° 3027















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