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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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mercredi 13 janvier 2010

Sascha Alexander Schneider (1870-1927)


autoportrait 1927



Il est né à Saint Petersbourg où son père est imprimeur. La famille Schneider ne tarde pas à déménager à Zurich, puis à la mort du père à Dresde où le jeune Sascha fait ses études. En 1889 après le baccalauréat, il entre à l'Académie des Beaux-Arts de Dresde dont il sortira diplômé quatre ans plus tard.

Il s’installe en 1893 dans son premier atelier à Dresde qu’il partage avec le peintre Richard Müller. Il a assez rapidement du succès, ses images sont largement diffusées, et il entame une brillante carrière de peintre dans la mouvance du cercle de Dresde formé autour de Max Klinger qui influence considérablement le jeune artiste.

Le grand succès arrive sous forme de commandes pour de grandes peintures murales dans des bâtiments publics et privés à Florence, Leipzig, Jena, Weimar, Cologne, Dresde, Meissen...En 1904, lorsqu’il fait la connaissance de Karl May, l’écrivain (homosexuel comme Schneider) est alors âgé de 62 ans et est menacé par un scandale sexuel. May demande à Schneider d’illustrer ses récits de voyages, Le Kurdistan sauvage, Le Rio de la Plata... Schneider pendant ce temps ne fait pas mystère de son homosexualité, ce qui aurait peut-être été difficile au vu de ses dessins... Il collabore dès le début à Der Eigene, la première revue gay, fondée par Adolf Brand en 1896.

En 1904, Schneider rejoint en tant que professeur l'école d'art de Weimar. Dans cette ville, il se fait construire un grand atelier où, dans les années suivantes, il réalise de nombreuses sculptures monumentales d'hommes et plusieurs grandes toiles.La mort de May en 1912 signifie la fin d'une époque pour Schneider.

En 1908 son homosexualité le contraint à fuir en Italie, où l'homosexualité à l'époque était vécue en toute impunité. À Florence, il rencontre le futurisme radical et Theodor Däubler dont il se sent proche par les idées. Mais il ne peut que constater que son style pictural est très éloigné de ceux avec qui il partage certaines idées. Il fait également la connaissance du peintre Robert Spies avec lequel il voyage dans le Caucase. En 1914, il revient à Dresde où il habitera jusqu'à sa mort en 1927. Associé à un général et à un colonel, il y fonde “La force de l'art”, un institut de formation pour le corps et l'éducation dans la droite ligne des préceptes d’Adolf Brand.

La fin de la guerre déclenche chez Schneider une forte impulsion créatrice. Il en résulte un grand nombre de nouvelles œuvres. Mais dorénavant, il se tourne vers les maîtres anciens. Cette inclinaison surprend chez un artiste considéré jusque là comme moderniste et progressiste. La scène artistique officielle de la République de Weimar ne fait guère de place à Schneider, dont l'art symboliste parait obsolète. Entouré d'un cercle d'amis dévoués, il continue pourtant à travailler.

Après la fin du conflit, il fait de nombreux voyages. C’est d’ailleurs sur un navire qu’il décède à quelques encablures du port de Swinoujscie. A-t-il succombé à son diabète chronique ? A-t-il été empoisonné accidentellement par de l’eau polluée ? S’est-il suicidé pour échapper à la cécité, causée par le diabète, qui le menaçait ? On l’ignore. Sa tombe est au cimetière Loschwitz à Dresde.
biographie: Bernard Alapetite










Werdende Kraft 1904.



Stehender Jüngling 1921



Gymnasion, 1912







Ikarus 1906



Emotion of Dependency 1893



Hypnosis





















































1 commentaire:

  1. Thank you! Now I know who created these works of art. Great to see you back. Cheers! AOM

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