.
.
.
.
"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
.
.

dimanche 28 février 2010

Adolf von Hildebrand (1847-1921)



Portrait d'Adolf von Hildebrand par Hans von Marées. 1867-68



Philoktet 1886



Merkur


Trinkender (1871-73)



Schlafender Hirtenknabe (1871-73)



Dionysos-Relief (1890-1900)



Vaterrhein



Der Netztraeger 1886



Stehender junger Mann (1881-1884)



Stehender junger Mann (arrière)

Hans von Marées (1837-1887)




Autoportrait au chapeau jaune, 1874




Hans von Marées est un peintre allemand né le 25 décembre 1837 à Elberfeld et mort en juin 1887 à Rome. Avec Anselm Feuerbach, le sculpteur Adolf von Hildebrand et Arnold Böcklin, von Marées fait partie des peintres qu'on a appelé les : Deutsch-Römer autre groupe important d'artistes allemands travaillant en Italie à partir des années 1860 après celui des Nazaréens.


Il fit ses premières études à Berlin de 1853 à 1855 dans l'atelier de Carl Steffeck. De 1857 à 1864, il travaille à Munich, peint des scènes militaires (Soldats au fourrage, 1862, Wuppertal, Von der Heydt Museum) et des portraits inspirés de Rembrandt.

En 1863, il crée sa première œuvre vraiment personnelle, le Bain de Diane (Munich, Neue Pin.), composée d'un groupe de nus décoratifs se détachant sur un fond de paysage. De 1864 à 1870, son évolution stylistique se poursuit en Italie, où il rencontre Feuerbach, sous l'influence dominante de la peinture du cinquecento. Grâce à l'aide matérielle que lui donne le philosophe Konrad Fiedler, Marées peut réaliser ses projets artistiques.

C'est à cette époque qu'il rencontre le sculpteur Adolf von Hildebrand dont il s'éprend et les deux hommes deviennent amants. En 1869, il entreprend un voyage en Espagne, en France, en Belgique et en Hollande où il s'intéresse à la peinture ancienne (Philippe et l'eunuque, 1870, musées de Berlin).

Quand Hildebrand rentra à Berlin, Marées le suivit et ils s'installèrent dans un atelier ou le jeune sculpteur devint son élève et protégé. De 1870 à 1873, il travaille à Berlin et à Dresde. À Naples, en 1873, il décore avec Hildebrand la salle de la bibliothèque de l'Institut zoologique allemand de cinq fresques illustrant la vie des paysans et des pêcheurs de la région. Le travail terminé, il partit avec Hildebrand à Florence, où ils vécurent. Leur relation dura deux ans, jusqu'au moment ou Hildebrand tomba amoureux d'Irene Schäuffelen, qu'il épousa.

Von Marées dépeint la fin de sa romance avec Hildebrand dans un dessin, Die Frau zwischen die beiden Männer (La femme entre les deux hommes, 1875). Dans ce document, von Marées, vêtu d'un pagne, se dresse à gauche, son regard est direct et son bras est étendu vers Hildebrand nu. Le jeune homme ne renvoie qu'un regard oblique et fait un geste vers la main ouverte et tendue de von Marées.

En 1874-75, il réside à Florence, puis à Naples et enfin à Rome, où il restera jusqu'à sa mort.

À partir de 1874, ses compositions représentent presque uniquement des groupes de corps nus aux carnations lumineuses sur un fond de paysage sombre dont le rôle accessoire consiste surtout à servir de lien entre les figures et où se fonde un nouveau rapport à l'Antiquité. Ses personnages sont l'image d'une humanité supérieure. Son art, chargé de préoccupations éthiques (l'Âge d'or, 1879-85, Munich, Neue Pin.), séduit par sa recherche passionnée de pureté formelle. Brossées dans une pâte généreuse et travaillée (Ganymède, 1887, Munich, Neue Pin.), ses scènes toujours très claires sont savamment équilibrées par des formes contrebalancées et se détachent dans une atmosphère crépusculaire.

Marées reprenait souvent ses œuvres principales. À partir de 1879, il exécute de grands triptyques, comme les Hespérides (2e version de 1884-1887), les Trois Cavaliers, saint Martin, saint Hubert et saint Georges (1885-1887) et Die Werbung (1885-1887), tous conservés à Munich (Neue Pin.). Vers 1874, sa production graphique atteint une rare qualité. La plupart de ses dessins sont des études préliminaires pour ses peintures (Ausfahrt der Fischer, Wuppertal, Von der Heydt Museum). Ceux de ses dernières années sont parmi les plus beaux que l'on connaisse dans ce genre en Allemagne au XIXe s.




Autoportrait avec Hildebrand, 1873, Wuppertal, Von der Heydt Museum




Nudo di uomo seduto (1873-4)




Giovani sotto gli aranci (1870)




Due nudi maschili 1875-1880




Due nudi maschili 1873-75




Zwei männliche Akte (um 1879-80).




L'aranceto 3 - Dettaglio - NA Acquario - 1873




Tanzende Männer (um 1874-75)




Le départ des pécheurs 1873




Drei Männer in der Landschaft (1874).




Drei Männer (1874)




Drei Jünglinge in einem Orangenhain (1878-83)




Die Lebensalter (Orangenbild) (1877-78)




Kassettenbild I-Manner und Frauen in einer Landschaft (um 1874-75)

Ricco (Erich Wassmer) 1915-1972



autoportrait, 1942.



Erich Wassmer dit "Ricco" est un peintre suisse peu connu. Il peignait de jeunes garçon d'après photos, photos qui lui valurent d'ailleurs quelques ennuis. Je n'ai trouvé aucune biographie, nulle part sur internet. Les seuls renseignements que j'ai pu trouver sont cet article d'Isabelle Falconnier, paru en octobre 2008 sur le site HEBDO que je retanscris en intégralité ici. Ce sont malheureusement les seuls renseignements que l'on trouve sur internet et cet article est repris en écho sur tous les sites qui parlent de ce peintre. Si des lecteurs ont d'autres renseignements sur Erich Wassmer à me fournir, je suis preneur.



Sulfureux, le peintre et prince bernois fait l’objet d’une exposition à l’Estrée de Ropraz et d’un catalogue raisonné du Kunstmuseum de Berne.
Dandy discret et aristocrate sulfureux, Erich Wassmer, dit Ricco, né en 1915 au château de Bremgarten près de Berne, arrive en 1963 à Ropraz, village de 300 âmes à l’orée des bois du Jorat. Il vient de passer huit mois en prison, en France, pour possession de photos de jeunes hommes nus. Dix ans plus tard, le 27 mars 1972, son cortège funéraire monte doucement la pente qui sépare le château de Ropraz du cimetière. Derrière le vieux corbillard tiré par des chevaux, suit une Rolls-Royce blanche, conduite par son majordome Mario, et la famille, à pied.

Sur la pierre tombale, à l’entrée du cimetière de Ropraz, est scellé un éphèbe de bronze signé Karl Geiser qu’il avait choisi comme gardien de son dernier sommeil. Nu, pensif et vigoureux, il se dresse toujours entre le lierre et les fougères. Il y a un an et demi, le Kunstmuseum de Berne vient photographier deux tableaux de Ricco à Ropraz: l’un trône dans le bureau du syndic, l’autre dans la famille d’Alain Gilliéron, patron de l’espace culturel l’Estrée –il représente Stéphane Gilliéron, frère d’Alain.

En pleine élaboration du catalogue raisonné des œuvres du peintre, sur mandat de Ruedi Wassmer, neveu et filleul de Ricco, le musée estime que plusieurs œuvres ont été vendues en Suisse romande, et espère retrouver leur trace. C’est l’occasion ou jamais: Alain Gilliéron décide d’accueillir Ricco à l’Estrée, à deux cents mètres de sa tombe. Jusqu’au 30 octobre, l’espace culturel expose une dizaine des dessins et autant des tableaux, et fait tourner le beau documentaire réalisé en 2002 par l’Américano-Tessinois Mike Wildbolz.

Des dix années de Ricco à Ropraz, le village se souvient. A commencer par Alain Gilliéron lui-même. Si sur certains tableaux c’est son frère qui figure, sur d’autres, c’est lui. Fils du buraliste postal, Alain et Stéphane sont réquisitionnés par leur père pour tondre la pelouse du châtelain, qui les fait ensuite poser pour des photographies dont ses tableaux s’inspirent.

«Pour nous gamins, c’était extraordinaire. C’était un extraterrestre, excentrique et soigné, d’une douceur extrême, venant parfois au café ou à l’épicerie. En pénétrant dans le château, qui nous était a priori défendu, nous entrions dans une caverne d’Ali Baba: des collections de timbres, de papillons, de bateaux, d’armes, de tableaux. Il nous faisait poser avec une maquette de bateau, une roue de vélo, un cheval de bois ou une épée. C’était amusant. Nous devenions des marins, des chevaliers. Quelqu’un s’intéressait à nous…»

En 1966, les parents Gilliéron reçoivent pour Noël un grand tableau sobrement intitulé Stephan de la part du maître, toujours dans la famille. «Je ne sais pas ce que pensaient mes parents de Ricco. Pour nous, la nudité était naturelle. Il ne nous a jamais touchés. D’ailleurs, tous ses modèles ont le même type sur ses tableaux. Il nous faisait correspondre à son idéal. Sur certains tableaux, je ne sais pas si c’est mon frère ou moi qui ai posé. Il cherchait quelque chose à travers nous qui n’était pas nous.»

Fiancées pour beurre. C’est toute l’histoire de Ricco, né Erich Wassmer d’un père grand industriel et mécène, dont les amis de la famille étaient Herman Hesse ou le compositeur Othmar Schoeck. Après une enfance de rêve à Bremgarten, il étudie la peinture à Munich, à Paris, puis chez Cuno Amiet. Silencieux, aimable, beau, il a des amitiés amoureuses, emmène une fiancée à Venise, mais ne l’épouse jamais. Toute sa vie, il correspondra avec plusieurs femmes, mais finit toujours par rompre.

Au soir de sa vie, à Ropraz, malade, il demandera encore en mariage l’une d’elles. Pour rire, ou pas. Fasciné par la mer, il se fait tatouer une ancre. Dans les années 40, il achète un yacht, amarré à Morges, le revend, puis s’embarque pour Tahiti. Après quelques mois, il s’engage comme matelot sur les mers du Sud, Bombay, Hawaï, le Japon. De retour en Europe, dans les années 50, il s’installe au château de Bompré, près de Vichy. Homosexuel discret, il est arrêté et mis en prison pour conduite contraire aux bonnes mœurs.

Tinguely chez lui. Sa famille achète alors le château de Ropraz pour l’y loger. La rumeur veut que son père Max ait éloigné du fief de Berne ce fils vaguement indigne. Ropraz l’adopte. Il ne ferme pas son château à clé, aime les voitures. En 1964, lorsque Jean Tinguely construit sa machine pour l’Exposition nationale à Lausanne, il loge chez Ricco. Qui le peint.

L’écrivain Jacques Chessex, habitant de longue date de Ropraz, se souvient de ses «habits de toiles flottants, de sa démarche lente et chaloupante. On sentait quelqu’un qui avait largué les amarres. Je voyais les enfants Gilliéron qui allaient se faire photographier par le peintre. Je trouvais cela extraordinaire, que le peintre aristo prenne ses modèles parmi les enfants du pays, comme au XVIIIe siècle. C’était sa liberté.» Il a un majordome, Mario, ancien chauffeur de JeanXXIII, toujours en uniforme blanc. «C’était exotique, par ici.» Le village jase peu sur les mœurs de Ricco. «Ce n’était pas l’époque de l’obsession pédophile…»

Chessex devient familier du château après la mort de Ricco, lorsque son frère Hans, le colonel Wassmer, y installe sa résidence. Beaucoup des objets personnels de Ricco sont restés, objets polynésiens ou photos de jeunes marins. «Les Wassmer avaient le génie de l’hospitalité élégante. Il y avait des paons sur les pelouses et, l’hiver, nous buvions du champagne en regardant tomber la neige sur les tulipiers où les paons s’installaient.» Sa peinture? «Je la mets à côté de Balthus et Max Ernst. Je connais peu de peintures contemporaines qui soient en même temps aussi denses, nourries du point de vue de la peinture, et aussi douces au regard, comme moirées par l’œil tellement l’art en est consommé. Ce qui me fascine, c’est l’alliance, rare dans la peinture d’aujourd’hui, de la matière et du rêve. Et peu ont peint le désir des jeunes corps masculins, de l’ordre d’un désir très matériel et très sublimé à la fois.»

Collectionneurs avertis. Ricco laisse quelques cinq cent œuvres, tableaux, dessins et photos. La plupart sont dans des collections privées de la famille ou d’amis. La ville de Berne, le Kunstmuseum de Berne ainsi que le Musée des beaux-arts d’Aarau en possèdent. En 1988, une première exposition à Aarau, justement, sort Ricco du relatif oubli dans lequel il est tombé. En 2002, le Kunstmuseum de Berne organise une rétrospective. Et s’est fixé pour objectif, d’ici à 2010, de terminer le catalogue raisonné de ses œuvres. «Il y a beaucoup à découvrir encore, explique Marc-Joachim Wassmer, responsable du catalogue Wassmer au Kunstmuseum de Berne. Nous découvrons régulièrement de nouveaux documents, œuvres ou carnets de notes. C’est un travail de longue haleine et de confiance avec la famille.»

Individualiste, Ricco a choisi un chemin peu balisé. Après-guerre, l’art se tourne vers l’abstraction, Jasper Jones ou Pollock en tête. «Ricco a toujours été décalé. Il ne faisait pas partie de l’avant-garde, mais intégrait ses éléments. Son style est très personnel, et a évolué d’une peinture naïve vers un réalisme magique très intéressant, une sorte de vérisme à l’ancienne mâtiné de surréalisme, de symbolisme, et d’humour. On y voit l’influence de Dali ou d’Ernst, dans une combinaison de natures mortes et d’êtres humains fascinante.»

Dans sa mythologie personnelle, en plus des éphèbes –bruns et secs, le regard absent–, on retrouve dans ses tableaux des bateaux, des horloges, un écorché, des squelettes, une main, une poupée cassée, des cigarettes. «Ce sont ses leitmotiv, sa mythologie personnelle. Il s’inscrit avec force dans la culture européenne existentialiste. L’Estrée mérite une médaille pour son exposition!» Le prix de ses œuvres est étrangement monté lors des rares récentes ventes aux enchères. Estimées à 16000 francs, certaines sont parties à plus de 45000 francs. «C’est un marché bizarre, qui ne correspond pas à la valeur réelle de ses tableaux. Les collectionneurs de Ricco sont prêts à tout pour en avoir…

La récurrence des jeunes garçons dans son œuvre a pu et peut toujours poser problème. Balthus peignait des jeunes femmes, c’est plus acceptable aux yeux de la société.»

Le Grand Meaulnes. Il disait de lui-même qu’il était un « bâtard, quelque part entre un écrivain et un peintre.» Il adorait les voitures, possédait une Thunderbird. Il ne couchait pas avec ses modèles, ses muses. Avec les autres, les marins, les gens des fermes, oui. Il appartenait aux privilégiés, mais n’a pas eu la vie facile. Il allait de château en château, prisonnier volontaire d’un monde enchanté. «Le héros de sa peinture est un homme dont l’enfance a été trop belle», explique Beat Wissmer, directeur du musée d’Aarau. Le Grand Meaulnes était son livre de chevet. Les hanches fines des garçons de ses tableaux sont tournées vers un ailleurs inaccessible, des temps enfuis ou un futur désenchanté, rempli de mers, de chevaliers et de squelettes hilares.

A la mort de Ricco, sa sœur et sa mère se précipitent au château de Ropraz. La sœur met de l’ordre dans les papiers, «efface l’aspect homosexuel», comme elle l’explique platement à Mike Wildbolz. La mère s’y installe, veut ouvrir un musée. Elle meurt trois mois après, se fait enterrer à côté de son fils. Hans, le frère colonel, meurt en 1984. En 1988, la famille vend le château.Stéphane Gilliéron: «J’étais très gai, gamin. Mais je ne souris sur aucun des tableaux de Ricco. C’est bizarre.» En héritage, il a reçu un pistolet, Alain un cheval de bois de manège. De jolis jouets.
Isabelle Falconnier.



Le Palais des Merveilles, 1954



vive la marine, 1952



le verre de vin rouge, 1952



Pour faire voir, 1956



Les mains, 1962



le cheval de bois,1962



le cerf volant, 1957



Le beau cheval, 1966



jean du phare, 1956



Der Gieu u d'Iffle, 1966












vendredi 26 février 2010

Anton Kolig (1886-1950)








Anton Kolig est un peintre autrichien né le 1er juillet 1886 à Neutitschein en Tchécoslovaquie et mort le 17 mai 1950 à Nötsch en Autriche.

Son style évolua du figuratif à l'expressionnisme.

Anton Kolig, ami de Oskar Kokoschka et Egon Schiele expose avec le groupe de la sécession viennoise dès 1910 où il rencontre Gustav Klimt (bien que celui-ci ait quitté le groupe depuis 1908).

S’il semble aujourd’hui moins connu que ses amis, c’est peut-être parce qu’il a concentré ses efforts sur le nu masculin, sujet peu apprécié à l’époque (même si Schiele nous a laissé des autoportraits nus en grand nombre). Son homosexualité était connue et jugée scandaleuse. Mais à l’inverse de Klimt et Schiele, il semblerait qu’il n’ait exprimé sa sexualité que dans sa peinture. On ne lui connaît aucune relation amoureuse avec un modèle.

Kolig, marié depuis 1911, commença de travailler avec des modèles en 1904. Il commença par payer des professionnels ; mais plus tard, en quittant Vienne, il utilisa les membres de sa famille, ses amis, les garçons de ferme des environs ainsi que ses propres élèves.

Dans les près de 3000 dessins et 400 peintures qu’il a laissés, Kolig célèbre la beauté et la sensualité du jeune corps masculin, mais ne s’interesse apparemment pas à l’esprit de ses modèles. Dans ses dessins, la tête du personnage est parfois absente, et souvent vaguement rendue dans ses toiles. L’imagination artistique de Kolig ne s’attache pas à une personne en particulier mais elle cherche l’éphémère.

Kolig invoqua un jour la notion de “coït spirituel” pour définir l’acte de “peindre et être peint et par extension dessiner et être dessiné”. Pendant des années, il rêva d’un studio de peinture inspiré des loges maçonniques dans lequel il pourrait enseigner et vivre avec ses élèves. Comme on peut le voir dans le dessin inachevé La famille du peintre, l’artiste était moins intéressé par son propre cercle familial “biologique” – sa femme et lui eurent cinq enfants – que par celui qu’il avait choisi.
biographie:wikipedia










Zwei sitzende männliche Akte 1940






Sitzender männlicher Akt 1935






nakt






Männlicher Akt mit angewinkelten rechten Bein o.J.






Männlicher Akt liegend von links oben nach rechts unten






Liegender männlicher Akt






Mann liegend, 1919














Stehender männlicher Akt 1924






Das Waldhorn 1937








Männlicher Akt mit Schlange 1949







Lesender, 1912







Kniender Narziß 1920






Dreaming boy, 1925






Das Waldhorn 1937






Sehnsucht






Am Morgen 1919














1947