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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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samedi 10 mai 2014




Robert Mapplethorpe, 1946-1989. USA







Bonjour, je reviens de Paris où je suis allé visiter l'exposition sur Robert Mapplethorpe au Grand Palais dont j'avais réalisé un post précédemment. Une merveille. L'exposition est très bien montée. A l'entrée trône un portrait, unique, l'autoportrait à la canne à tête de mort de 1988, où il est marqué par la maladie avec ce regard si intense qui vous fixe et semble dire que l'on rentre dans un sanctuaire. 

Les murs des salles, peu éclairées, sont tendues de noir et font un véritable écrin aux œuvres. Le parti pris de l'exposition est de nous faire remonter le temps en commençant par les dernières œuvres, pour finir par les premiers polaroïds. C'était la première fois que je voyais en réel des photographies de Mapplethorpe. Il prenait un soins très particulier pour ses tirages (choix du papier, de la technique, réalisation par lui même de certains encadrements), et ce qui m'a frappé, c'est le rapport très étroit entre son oeuvre et la sculpture. Certains corps sont si bien éclairés qu'ils semblent taillés dans le marbre et de la même façon, les photographies de statues sont parfois difficiles à distinguer d'un corps humain. On comprend alors l'amour du photographe pour le corps humain. 

Dans la galerie de portraits, Patti Smith est bien sur à l'honneur. Et puis il y a les fleurs, magnifiques, que l'éclairage fait éclater. Mapplethorpe disait préférer ses photographies de fleurs aux vrais fleurs. Il y a toute une série de photographies de fleurs en couleur que j'ai moins aimé. Le monde de mapplethorpe est noir et blanc. 

Pour le côté sulfureux, une petite salle interdite aux moins de 18 ans présentant les oeuvres "pornographiques" de Mapplethorpe. Franchement, pas de quoi fouetter un chat. Une ou deux érections, une fellation en collage, son fameux autoportrait avec un fouet dans le cul. J'ai même été surpris et un peu choqué par la présence de photos comme le couple Brian et Lyle habillé de cuir, où celle du slip SM en cuir. Où est la pornographie comparé à la photographie Man in Polyester Suit, où l'on voit un sexe impressionnant pendant lourdement de la braguette et pourtant accessible à tout le monde?





Brian Ridley and Lyle Heeter, 1979






Man in Polyester Suit, 1980



L'exposition se termine par les polaroïds de ses débuts. Mapplethorpe emménage en 1970 pour plusieurs mois avec Patti Smith, au Chelsea Hotel à New-York. Il a 24 ans et a étudié la peinture et la sculpture. La réalisatrice Sandy Daley lui prête alors un appareil photo Polaroïd qui devait lui servir à réaliser des collages. Mais Mapplethorpe se prend au plaisir du polaroids et renonce à ses collages. Il réalisera entre 1970 et 1975 plus d'un millier de portraits, de nus, de natures mortes préférant dès le départ le noir et blanc à la couleur. J'ai déjà posté de nombreuses photographies de Mapplethorpe, mais peu de Polaroïds. En voici donc une première série. En tout cas, si vous en avez la possibilité, courrez au Grand Palais voir l'exposition.




LES POLAROÏDS, 1970 - 1975






Polaroid photo booth, 42nd Street, NYC, 1970






Untitled (Patti Smith), 1973





Untitled (Jay Johnson), 1970





Untitled+(Jamie). 1970-73





Untitled (Lucy, Paris). 1971-73





Untitled (Self-portrait), 1972





Untitled (Self-portrait), 1972





Untitled (Self-portrait)





Untitled (Self-portrait), 1972





Untitled (Self-portrait), 1972





Untitled (Self-portrait), 1973-75





Untitled, 1973





Untitled, 1972





Untitled, 1973





Untitled, 1974





Untitled, 1974





Untitled, 1974




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