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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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mercredi 24 janvier 2018


St Sébastien





Au xve siècle, les représentations artistiques de saint Sébastien évoluent considérablement, le faisant passer d'homme d'âge mur barbu et constellé de flèches à adolescent musclé au corps presque intact. Des peintres comme Le Sodoma, Le Pérugin ou Amico Aspertini font ainsi le choix de montrer le jeune martyr sous des traits presque féminins, quasiment nu et avec un corps tendrement sculpté. Pour de nombreux critiques d'art, qui font une lecture homoérotique du saint Sébastien du Cinquecento, les flèches qui hérissent son corps apparaissent alors comme des symboles phalliques ou des instruments sadomasochistes plutôt que comme de simples armes24,25. Quant au drap qui recouvre ses parties génitales, il sert moins à les cacher qu'à suggérer au spectateur la présence du pénis (Le Pérugin, Saint Sébastien (vers 1500), Paris, musée du Louvre).

Or, d'après l'historienne d'art Janet Cox-Rearick (en), cette lecture homoérotique de la figure de saint Sébastien est déjà commune à la Renaissance. Pour elle, il existe d'ailleurs, à l'époque, une tradition littéraire qui lie le prénom du martyr à l'homosexualité, comme le suggère l'usage qu'en fait William Shakespeare dans La Nuit des rois et Les Deux Gentilshommes de Vérone. Pas étonnant, donc, que l'historien d'art Louis Réau conclut qu'à partir du xve siècle, « il ne reste plus [à saint Sébastien] que le patronage compromettant et inavouable des sodomites ou homosexuels, séduits par sa nudité d'éphèbe apollinien, glorifié par Le Sodoma » (1958)
(Wikipédia)


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